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            Assise, recluse dans un coin qu'elle n'avait jamais exploré, elle attend. Sur ce banc, pensive, elle observe. Le ciel s'est paré d'un mince voile, il est d'humeur chaste. Autour d'elle les oiseaux dansent, volent, chantent et virevoltent. Parfois l'un d'entre eux s'approche. S'installe sur la barrière en face d'elle et la regarde. Alors le temps de quelques secondes, tous deux s'observent. Puis, dans un simple battement d'aile il repart, rejoignant les siens. Au loin, la ville se fait entendre. Mais elle se fait discrète, laissant la place aux grenouilles de la mare. Tout est paisible calme. Le vent joue avec les branches des arbres et ses cheveux. Elle savoure cette paix. Un avion passe, rompant la magie. Alors les oiseaux chantent plus fort pour couvrir son vacarme. Elle n'en a que faire. L'avion est déjà parti.

Reprenant sa contemplation elle laisse s'évader ses pensées. Elles flottent autour d'elle sans jamais la déranger. Elle n'a aucune notion du temps, et pourrait rester là pendant des heures, des jours peut être sans le remarquer. Son corps ne dit rien. Peut être a-t-il froid, peut être n'aime t'il pas la dureté du banc. Peu importe, il se tait, respecte ce moment. Elle, déjà, n'est plus là. Suivant son esprit vagabond elle s'en est allée. Déambulant dans les nimbes psychiques, elle a laissé les oiseaux, le vent et le ciel. Dans cette sorte d'hypnose volontaire elle semble ne plus vraiment exister. Laissant son corps, partant avec son âme.

Onze heures. La sonnerie retentit. Autour d'elle tout s'agite. Les chaises sont déplacées, les voix s'élèvent et bientôt la cour s'emplit d'autres êtres. Alors elle revient. Reprenant possession de son corps, prenant son sac et abandonnant sa place, elle part. Derrière elle les oiseaux continuent leurs danses, le vent son jeu, les grenouilles leur chant et le ciel reste drapé. Elle n'était que de passage, et son attente est terminée.

Je n'ai pas grand chose à dire sur ce texte. Il m'est venu d'un coup, un jour au lycée. Je me suis laissée portée par le monde autour de moi et j'ai écris. Et au présent parce que je le fais rarement mais que ça fait du bien de changer.

Je penses que j'ai pas mal dérivé du sujet de base, mais c'est pas dramatique. Ce n'est qu'un support pas une contrainte.

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