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Et un troisième texte un ! Yeah !

Oh et les Sherlockians, soyez attentifs...

J’étais dans la salle d’attente de l’hôpital quand cette personne est arrivée. Je la vis s'asseoir devant moi puis n'y fut plus attention, replongeant dans mes pensées. Je repensais à pourquoi j’étais ici ce jour-là. Pourquoi depuis 3 semaines déjà je venais régulièrement surveiller l'état de mon bras. Pourquoi finalement j’avais besoin de le surveiller. Pourquoi ce bras avait une plaie qui s'était infectée. Pourquoi avais-je une plaie sur ce bras. Pourquoi avait-il prit une balle. Pourquoi l'on m'avait tiré dessus. Pourquoi une femme au grand yeux verts, le regard déterminé, un sourire en coin et des cheveux sombres, braquait sur moi cette arme. Pourquoi cette femme avait voulu ma mort. Pourquoi avais-je fais une erreur. Pourquoi un jeune homme à l'abondante chevelure bouclée et la barbe foisonnante était décédé par ma faute. Pourquoi sa mort avait eu lieu lors d'une fusillade, Pourquoi en faisait-il partie. Pourquoi l’avais-je moi-même fui. Pourquoi lui, la femme et moi avions eu pour mission d'attaquer ce bâtiment. Pourquoi faisions-nous équipe. Pourquoi étions nous entraîner à tuer. Pourquoi étions-nous employés par de nombreux gouvernements sans pour autant être inscrits dans les registres. Pourquoi avais-je décidé de disparaître du monde pour faire partie de ce groupe. Pourquoi cela me déchirait autant d'y repenser. Pourquoi avais-je…

Un mouvement de la femme en face de moi me fit relever les yeux. Alors je la vis. Alors je ne pus réprimer un sourire. Des cheveux blonds coupés courts, des yeux marrons tout ce qu’il y a de plus banal. Mais son regard ne trompait pas. Déterminé. Résigné, je me leva et m’assis à ses côtés. Nous étions seuls dans la salle.
«- Si tu gères ça bien tu devrais disposer d’au moins 10 bonnes minutes d'avance avant qu’ils ne retrouvent ta trace grâce aux caméras.
- Ne t'en fais pas. Tu me connais.
- Oui. Ce n’est pas pour rien qu’Adrien t’appelait...

- Glorfindel.
- Le serpent.
- Rapide, discret et efficace. »
Je voyais dans sa manche la lame briller. Je lui avait offert ce poignard pour son anniversaire deux ans auparavant. C'était une bonne facture. Elle l'entretenait parfaitement. Je ne devrais pas trop souffrir.
«- Je m'en veux tu sais.
- Je sais. Mais je ne peux pas te laisser en vie. T'as foutu la merde. C'est fini Roman.»
J’acquiesçai et la regardai dans les yeux tandis que je sentais la lame me déchirer. Je ne dirais pas que ce n'était pas une mort douloureuse. Mais je l'avais accepté et cela, en un sens, la rendait supportable.

Sa tâche achevée, elle se leva et partit.

Quelques années après, au cours d'une chaude soirée d'été à l'un des balcons d'un grand immeuble de centre ville, une femme se tenait. Sa tresse brune reposait nonchalamment sur son épaule et son regard acier guettait l'horizon. Bien que triste et délavé, il restait dans son iris la trace d'une détermination passée. Cette femme avait un passé. Un lourd passé. Et que sous le nom d'Agathe, elle essayait de surmonter.

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